Colombeia

justement, repete qu'elle est fondee sur la base la plus juste et la plus honorable, sur la concession faite par le pape en sa qualité de Vicaire de Jesús Christ". Ainsi c'est une Bulle papale, c'est le decret d'un eveque Italien qu'invoque S.M.C. comme le titre unique qui etablisse et sanction son droit de Possession(d) cetitre est si absurde, et si ridicule qu'on a peine á le combattre serieusement. Des Etrangers bien avant nous, les Anglais, les français, les Bataves dans plus d'une circonstance ont refuté avec l'indignation qu'elle meritoit une donation aussi etrange. Les deux Caciques du Darien, l'avoient fait avant eux lorsqu'ils s'ecrioient, "que demander donner et recevoir le bien d'autrui, etoient trois actes de demence; qu'eux seuls etant Maitres et possesseurs de leur pays, ils n'avoient que faire d'un Seigneur Etranger(e). Mais les defenseurs de la Couronne d'Espagne, les Jurisconsultes á ses gages, allegueront sans doute comme un titre egalement legitime le droit de conquete. (d) Le due d 'Almodovar sous l'anagramme d 'Eduardo Malo de Luque dans son histoire politique des etablissemens ultramarins par les Nations europeennes publiée á Madrid en 1790 ne balance pas á declarer tom. 5. Chap. 5. que sous le zele de la religión et sans l'approbation du pape, on ne pourroit exeuser, de la part des Nations civilisées et chretiennes, les envahissemens des Espagnols sur la propriété des habitans des Indes occidentales. C'est donc encore la concession du Pape sur laquelle les publicistes Espagnoles fondent uniquement le droit de possession. II est impossible de ne pas s'cerier á ceux qui admettroent cette excuse, mais une pareille religión est elle celle de J. C. et le Pape son chef estil le pere des Chretiens? € Herrera Dec. 2. liv. 1. Ch. 2.
repite que la misma está fundada sobre la más justa y honorable de las bases, sobre la concesión hecha por el Papa en su calidad de Vicario de Jesucristo.” Así pues, es una bula papal, es el decreto de un obispo italiano lo que invoca S.M.C. como el único título que establece y sanciona su derecho de posesión (d). Este título es tan ridículo y absurdo que cuesta impugnarlo seriamente. Mucho antes que nosotros, extranjeros como los ingleses, los franceses, los bátavos, en más de una circunstancia han refutado con merecida indignación tan extraña donación. Los dos caciques de Darien ya lo habían hecho antes que éstos cuando exclamaban que “pedir, dar y recibir el bien ajeno son tres actos de demencia”, que “siendo ellos solos dueños y poseedores de su país, nada tenían que hacer con un amo extranjero” (e). Pero los defensores de la Corona española y sus jurisconsultos acaso aleguen el derecho de conquista como un título igualmente legítimo. __________________________________________________________________ (d) El duque de Almodóvar, con el anagrama de Eduardo Malo de Luque, en su Historia política de los establecimientos ultramarinos para las naciones europeas, publicada en Madrid en 1790, no vacila en declarar, tomo 5, capítulo 5, que sin el celo de la religión y sin la aprobación del Papa, las naciones civilizadas y cristianas no pueden excusar las invasiones de los españoles a la propiedad de los habitantes de las Indias occidentales. Así pues, de nuevo, únicamente en la concesión del Papa fundan los publicistas españoles el derecho de posesión. Es imposible no exclamar ante quienes admiten tal excusa: ¿es acaso semejante religión la de Jesucristo, y es su jefe, el Papa, el padre de los cristianos? (e ) Herrera, Dec. 2, libro 1, capítulo 2.