Colombeia

II faut done faire ses preparatifs pour L'ecraser ou plutôt pour y naturaliser la liberté. II faut faire cette révolution et dans L'Espagne Europeene, et dans L'Espagne americaine. tout doit coincidér. Le sort de cette dernière revolution depend d'un homme, Vous le connoisses Vous l'estimes, vous Taimes, c'est Miranda— dernierement Les ministres chercherent par qui ils remplaceroient Desparbés á St. Domingue. Un irait de Lumiere m'a frape, j'ai dit; nommez Miranda,—Miranda d'abord aura bientot appaisé les miserables querelles, des coloides, il aura bientôt mis á la ra i son ces Blancs si turbulens et il déviendra L'idole des gens de couleur. Mais ensuite avec quelle facilité ne pourratil pas faire soulever, soit les lies espagnols, soit le continent americain qu'ils possedent—á La tête de plus de 12 mille hommes de troups de Ligues qui sont ma i atenant á S'. Domingue, de dix á quinze mille braves ni lila tres que lui fourniront nos Colonies, avec quelle facilité ne pourraitil pas envahir les posessions espagnols aiant d'ailleurs une flotte á seconder, et Lorsque Les Espagnols n'ont rien á lui opposer. Le nora de Miranda lui vaudra une armée, et ses talens, son courage,
Hay que hacer pues nues­tros preparativos para aplastarla, o más bien para naturalizar allí la Libertad. Hay que hacer esa revolución en la España europea y en la España americana, todo debe coincidir. La suerte de esta última revolución depende de un hombre; V. lo conoce, lo estima, lo quiere, es Miranda. Últimamente los ministros buscaron por quien reemplazar a d'Esparbès, en Santo Domingo. Un rayo de luz me iluminó y dije: nombrad a Miranda. Primero, Miranda aplacará las miserables querellas de las colonias, pronto hará entrar en razón a esos blancos tan turbulentos y se convertirá en el ídolo de la gente de color. Pero después, con qué facilidad podrá hacer sublevar, sean las islas españolas o el continente americano que poseen. A la cabeza de más de doce mil hombres de tropa de línea, que están actualmente en Santo Domingo, de 10 a 15 mil valientes mulatos que proporcionarán nuestras colonias, con qué facilidad podrá invadir las posesiones españolas, teniendo además una flota que lo secunde y los españoles nada que oponerle. El nombre de Miranda le merece un ejército, y su talento, valor y carácter,